FLORA DELHOMME

Le billet est en accès libre dans son intégralité sur le blog Alternatives Economiques.

 

La littérature est riche de villes rêvées, espérées ou au contraire craintes voire dangereuses. Pensons au célèbre Utopia dans lequel Thomas More dessine une ville sans esclaves, égalitaire, critique de l’Angleterre du XVIe siècle. Encore aujourd’hui, la ville idéale mobilise les esprits des chercheurs, des décideurs publics, des citoyens. Les villes n’ont jamais été autant l’objet de rêves qu’en temps de crise car elles dévoilent alors tout leur potentiel de transformation. C’est le cas aujourd’hui dans cette période d’après confinement qui nous a révélé des villes avec des parcs vides, des places publiques et des jardins d’enfants déserts mais aussi des routes sans voiture. Avec le déconfinement, les débats sur la ville de demain se multiplient. On entend parler de « villes de proximité », de « villes compactes », de « villes cyclables » autant de modèles de cités idéales. Le champ de l’économie urbaine modélise les villes comme des espaces urbains dotés de centres où se concentrent les hommes et les activités et de périphéries. Ce champ académique contribue à éclairer ces différents modèles en étudiant le système urbain et les comportements de mobilité de ses habitants. Ce billet souhaite discuter ces différents modèles en analysant, à l’aide de l’économie urbaine, comment ils contribuent à concevoir, plus particulièrement, une ville moins carbonée.

Ce billet fait suite à une première analyse de l’articulation entre mobilité et émissions urbaines.