Les universités françaises sont au bord de la faillite budgétaire. Les chiffres officiels du ministère de l’enseignement supérieur sont affolants : près d’une sur quatre est en déficit. Certaines, comme celle de Versailles-Saint-Quentin, ont même frôlé la cessation de paiement et ont dû être sauvées in extremis par l’Etat.

Cette crise n’est pas sans conséquence sur la qualité de l’enseignement : réduction du nombre d’heures de travaux dirigés, suppression de filières… Seule une minorité privilégiée d’étudiants, réfugiés dans les établissements et les voies les plus sélectifs, semble épargnée par la catastrophe. Alors que les universités accueillent cette année près de 65 000 étudiants supplémentaires qui s’entassent dans des amphis surchargés, l’urgence se fait sentir.

Le gouvernement vient d’annoncer une dotation supplémentaire de 100 millions d’euros par rapport à 2015. Cette mesure permettra à certaines universités de respirer un peu. Mais est-ce suffisant pour résoudre une fois pour toutes la crise grave et structurelle que traverse l’enseignement supérieur français ? Non. Pour surmonter durablement les difficultés, il faut aller plus loin.

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