La rémunération du travail est fortement structurée par des principes de justification variables et parfois concurrentiels. Ils s’incarnent dans des dispositifs concrets permettant l’appariement entre offre et demande de travail. Au Moyen-Âge, l’apparition de places d’embauche, lieux de négociation et de conflits, témoigne de la progressive constitution d’institutions associant le travail à une contrepartie plutôt qu’à une contrainte personnelle. Les plateformes numériques sont le support de marchés bifaces, établissant une équivalence entre employeur et client. La légitimité et la nature des interventions visant à réguler les mécanismes de formation des rémunérations évoluent elles aussi, comme l’encadrement des salaires ou la limitation de la concurrence entre travailleurs.

Cette table-ronde a eu lieu le 8 octobre 2021 dans le cadre des Rendez-vous de l’Histoire de Blois.

Elle était modérée par Julie Oudot et Étienne de L’Estoile.

Les intervenants étaient trois auteurs du numéro 27, Rémunérer le travail : Jérôme Gautié (Professeur de sciences économiques à l’Université Paris 1) ; François Rivière (LAMOP) ; Sarah Abdelnour (Maîtresse de conférences en sociologie à l’université Paris-Dauphine).

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