CECILE  BONNEAU

Billet en accès libre et en intégralité sur le blog Alternatives Économiques.

En cette période d’affectation dans l’enseignement supérieur via la plateforme Parcoursup, nous nous interrogeons dans ce billet de blog sur les différences de genre dans les choix d’études en France. Ce billet s’intéresse aux biais de genre dans les choix d’orientation à travers les études quantitatives menées par la littérature économique sur ce sujet ces dernières années. Les différences dans les choix d’orientation nourrissent en effet une ségrégation par le genre dans l’enseignement supérieur : en moyenne, en 2017-2018 en France, les femmes étaient dans des formations où il y avait 66 % de femmes alors que les hommes étaient dans des formations avec 39 % de femmes (Bechichi, Grenet et Thebault, à paraître). Ces différences s’expliquent par la forte sous-représentation ou surreprésentation des femmes dans certains domaines. Par exemple, les femmes sont largement surreprésentées dans les formations paramédicales et sociales et les classes préparatoires littéraires où elles représentaient respectivement 84 % et 73 % des effectifs en 2019-2010, et sous-représentées dans les formations d’ingénieur (28 % de femmes) et les Sections de Technicien Supérieur (STS) de production (23 % de femmes) (DEPP, 2021). Comment expliquer ces très fortes disparités ?