XAVIER BOURGINE

Lors de la crise de la dette souveraine en 2012, de nombreuses propositions avaient vu le jour pour que la Banque centrale européenne (BCE) allège le fardeau des États. Là où certains en appelaient à une suppression partielle (Artus [2013] p. 1), d’autres envisageaient une conversion des dettes souveraines en obligations perpétuelles à rendement nul. Cet actif fictif ne rapportant rien à la BCE alors que la monnaie émise pour acheter la dette lui coûte, celle-ci aurait enregistré des pertes perpétuelles et les aurait redistribués sous forme de dividende amoindri, voire négatif, aux États (Pâris, Wyplosz [2014], p. 15-17).

Le spectre ou l’espoir de tels mécanismes fait à nouveau surface avec la crise du Covid-19, dont l’un des symptômes économiques est de faire monter le niveau des dettes souveraines, en Europe et ailleurs. L’idée de purement et simplement supprimer cette dette est tentante. Mais quelle forme cela pourrait-il prendre dans la zone Euro ? Quels sont les obstacles ? Et de quel ordre sont-ils : comptable, économiques, politiques ?

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